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Perle des lagunes...

C’est le sobriquet donné à la capitale économique de mon pays. Si nos prédécesseurs peuvent expliquer ce qui lui a valu cet attribut élogieux, aujourd’hui la ville se « meurt ». Et pour cause, elle n’a bénéficié que de très peu d’entretien ces dernières décennies.

Il est vrai que depuis peu, on sent une volonté d’entretien. En effet, de nouvelles compagnies s’attèlent au ramassage d’ordures ménagères dans la plupart des communes de la ville, à des points précis. Ce qui est désolant, c’est l’attitude des rivérains. Le manque de civisme est la gangrène de cette ville. Il est vrai que dans les domiciles, tout est propre et ordonné. Mais dès qu’on en sort pour la rue, le spectacle est désolant. Les caniveaux et même les routes sont le réceptacle des eaux usées, résidus des ménages et vaisselles. Et tout va bien dans le meilleur des mondes, pourvu que cela se passe hors de la maison. En conséquence, nous avons des eaux stagnantes cà et là, source de plusieurs maladies qui affectent ces mêmes populations. Aussi, les caniveaux bouchés occasionnent des catastrophes, allant des inondations jusqu’à des pertes en vie humaine.

De plus, épluchures de fruits, papier et sachets froissés, mégots de cigarette et j’en passe, se retrouvent n’importe où. Pourtant, rien n’empêche de les tenir en main et les jeter dans les poubelles publiques.

Emission « Matin Bonheur » sur RTI, au sujet de l’insalubrité et l’incivisme

Les populations n’ont pas conscience de la corrélation entre santé et cadre de vie. Le nombre d’hôpitaux est insuffisant. Les hôpitaux existants sont moyennement équipés. Et même si c’était le cas, qui dit santé vacillante, dit dépense pour les consultations et les soins. Nous connaissons tous les difficultés financières de la mâjeure partie des ivoiriens. N’est-il pas plus intéressant de préserver notre santé avec des gestes simples ?

Les Abidjanais doivent faire de la préservation de l’environnement, une affaire personnelle.

La collecte des ordures est l’affaire des compagnies de ramassage d’ordures privées et étatiques. La population, quant à elle doit leur faciliter la tâche, en jetant les déchets dans les bacs de collecte. De plus, chaque individu doit être le gardien de sa famille, de son voisinage, de sa communauté. Il ne faut pas attendre l’Etat ou des ONG pour nous former à l’entretien de notre environnement immédiat. Les premiers concernés sont ceux qui y vivent, il doivent donc s’organiser ! Il faut des initiatives citoyennes à l’échelle des quartiers ou communes, pour sensibiliser les riverains sur le maintien d’un cadre de vie agréable.

La préservation de l’environnement est l’affaire de tous mais les hommes ne l’ont pas encore compris. Dans quel type  de cadre de vie aimerions nous que notre progéniture naisse, grandisse et se réalise ? Voici la question principale à se poser…

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